L’Union Coopérative des propriétaires laitiers de Baignes Sainte Radegonde est apparue en 1893, elle était entre les mains de 322 sociétaires et son premier président était M. Hillairet. Dès le départ, la laiterie développe 2 activités : la fabrication de beurre vendu aux Halles de Paris, et l’engraissement de porcs nourris avec le sérum. En 1916, elle acquiert d’ailleurs une ferme à proximité du village pour y élever, loin des habitations, une porcherie et des dépôts à fumier. En 1922, la Coopérative de Baignes, crée avec d’autres laitiers des environs, l’Union des caséineries de Baignes, pour traiter sur place son petit lait jusque là livré à la société Chaville de Baignes qui effectuait la transformation en caséine. L’ULC Toulouse, la CLA ( Rieucros) et Tempélait ( Montauban) y adhéreront plus tard. Dès la sortie de la crise de 1929, la coopération va s’ouvrir sur le marché. Elle prospecte déjà sur le midi méditerranéen et y établit des agents, elle adhère à l’ULAC( Union des Laiteries de l’Association Centrale) pour défendre et promouvoir la garantie des beurres d’origine haute de gamme. En 1935, elle se lance dans le moulage et l’empaquetage des pains de beurre. A partir de 1939, le ramassage du lait s’avère difficile du fait de la dispersion des fermes. Le cheptel porcin est en partie éliminé faute de nourriture, et en 1944, la coopérative est contrainte par le ravitaillement général d’abandonner ses livraisons de lait de consommation sur le département. Elle se lance alors dans la fabrication de caillé maigre, activité qui subsistera après la guerre. En 1948, la laiterie devient la Laiterie Coopérative de Baignes ( LCB). Frappée de plein fouet par la crise nationale de la caséine, elle tentera sans succès de se lancer dans la fabrication de fromages maigres. Côté beurre, la production souffre d’importations massives de beurres danois, polonais. La fluctuation des marchés fait qu’en 1954, la branche porc est devenue presque plus rémunératrice que celle du beurre. La LCB adhère au groupement des laitiers de l’Association Centrale, organisme spécialement créé pour gérer des échanges de beurre entre coopératives. M. Francis Nau entre comme nouveau directeur ; il conduira l’entreprise pendant 30 ans. La LCB se lance dans le séchage du lait. Le beurre est vendu sur la Côte d’Azur, le Languedoc, en Midi-Pyrénées et Aquitaine La LCB envisage alors son développement aval en créant et exploitant seule ou avec d’autres, des dépôts commerciaux qui se substitueront au circuit de gros, et en investissant à Baignes dans du matériel frigorifique et des locaux de stockage.

En 1962, la concentration laitière se poursuit avec l’achat des laiteries industrielles Jullion à Chepniers, de la laiterie Brusley Colombel à Montguyon (1500 nouveaux sociétaires), la  laiterie Delaunay à Medillac en 1963, puis la fusion avec les coopératives de St-Savin en 1964 et Marsas en 1965.

Côté sous produits, la production porcine s’organise en Sud Charente avec la création de la coopérative d’Elevage charentais puis le CIREP (GIE pour le développement du centre d’élevage de Baignes)  

En 1967, l’activité poudre de lait, prometteuse, voit la création de la SICA Charente Poitou Aquitaine .

Au moment des années 70, la production laitière de la région diminue (du fait du développement de la vigne) contrairement à ce qui se passe dans les autres régions françaises où la production est en pleine expansion. Son tour est alors venu de chercher un partenaire. Le choix se portera sur l’ULP avec laquelle la LCB avait déjà noué de nombreux contacts. Ainsi naît l’ULPAC en 1976 avec le « P » des Pyrénées, le « A » d’Aquitaine représentant la coopérative de Bergerac et le « C » de Charente.

Par la suite, la Caséinerie et la tour de séchage devront cesser leur activité du fait de la situation dégradée du marché de la caséine et la pénurie de lait liée aux quotas. Mais l’activité porcine demeure et l’usine est restée la seule beurrerie du groupe.