Grâce au cartulaire de l’abbaye de Saint-Etienne, nous savons que l’église existait déjà dans la seconde moitié du 11ème siècle, car, entre 1099 et 1107, l’évêque de Saintes, Ramnulfe, faisait donation à l’abbaye de Baignes de l’église de Sainte-Radegonde suite à l’abandon par les seigneurs laïcs de leurs droits sur cette église. En 1128, le nouvel évêque de Saintes, Guillaume, venait confirmer à l’abbé Aimar la dotation de cette église à l’abbaye.

Cet édifice date probablement du 11ème siècle. Les colonnes engagées du mur nord sont romanes alors que celles du mur sud sont nettement gothiques et datent du 13ème siècle. Le clocher porche est une construction du 19ème siècle et remplace un simple fronton, clocher-mur, où deux cloches étaient superposées. Il y a un vestige d’arc brisé et un départ de voûtes du 13ème siècle. A l’intérieur de l’église, un vitrail représente Sainte-Radegonde, femme de Clothaire.

Sainte-Radegonde consacra toute sa vie et fortune aux pauvres, aux malades qu’elle soignait avec dévouement. Aucune tâche ne la rebutait .Elle fit installer un lieu spécial pour les lépreux, qu’elle soignait et réconfortait de son mieux. Fondatrice du monastère de Sainte-Croix à Poitiers, elle refusa par humilité à le diriger. Radegonde mourut le 13 août 587. Grégoire de Tours assista à son enterrement. Sa vie nous est connue par l’oeuvre d’un poète contemporain, Fortunat (vie de Sainte Radegonde).